Un micrologement désigne un logement de très petite taille, c’est-à-dire
de moins de 14 mètres carrés. Rien qu’à Paris, on compte 30 000 de ces
très petits studios. Le hic, c’est qu’ils sont souvent loués à un tarif
élevé par les propriétaires. Ces loyers sont souvent considérés comme
abusifs. En effet, les prix observés vont de 50 à 100 euros le m2.
Une studette de 10 mètres carrés située dans 10e arrondissement louée
650 euros par mois ? Oui, les annonces de ce type ne manquent pas sur
des sites comme PAP ou Le Bon Coin. Les logements à la location doivent
cependant suivre certains critères stipulés dans le décret du 30 janvier
2002 sur les normes de décence. Ainsi, la surface minimale pour qu’un
bien soit considéré comme décent et donc « louable » est de 9 mètres
carrés. En outre, la hauteur sous plafond doit être au moins égale à
2,20 mètres.
Qui sont les locataires de ces micrologements et autres chambres de
bonne ? Ce sont souvent des personnes à faible revenu. Des étudiants ou
des travailleurs précaires, dont les horaires de travails décalés les
obligent à habiter près de leur travail.
Jugée excessive, la rentabilité locative brute de ces micrologements est
de 7 % minimum. Afin de limiter les abus, une taxe sur les loyers
excessifs avait été instituée le 1er janvier 2012. Malheureusement
prévue sans sanction ni moyen de recouvrement, cette taxe n’a été
d’aucune utilité.
Un encadrement des loyers sera mis en place cet été à Paris. Le but ?
Interdire de louer un bien à plus de 20 % du prix median des logements
similaires. Cela devrait faire baisser le loyer des micrologements pour
le ramener au niveau des autres studios, soit entre 25 et 30 euros le mètre carré.