Après plusieurs années en demi-teinte, où la conjoncture économique a
entretenu l’attentisme, les jeunes acheteurs reprennent en 2014 le
chemin des agences immobilières. Les politiques commerciales des banques lors du second semestre 2014 justifient en partie cette tendance.
Depuis 2011, les moins de 30 ans avaient quitté le marché de l'achat
immobilier : ceci était l’une des conséquences de la crise économique.
Le resserrement des conditions d'octroi de crédits des banques et la
réduction du périmètre de certains dispositifs fiscaux ont par ailleurs
lésé cette catégorie de la population.
Cette tendance semble avoir pris fin lors du second semestre de 2014.
Selon Laurent Vimont, président du réseau d'agents immobiliers Century
21, « l'activité lors de cette période a principalement été soutenue par les jeunes de moins de 30 ans ». Toujours d’après Laurent Vimont, « le nombre de transactions dans l'ancien en 2014 se situe à environ 720 000 unités, ce qui est stable par rapport à 2013 ».
Les moins de 30 ans ont en effet représenté 21,5 % des acheteurs en
2014, soit une hausse de 9 % par rapport à l'année précédente. Cette
tendance se confirme même dans les villes où les prix de l’immobilier sont élevés comme à Paris (+ 16 %) et à Lyon (+ 18 %).
La baisse généralisée des prix de l’immobilier (-2,8 % sur 12 mois au
niveau national) conjuguée à des taux d’intérêt de crédit peu élevés
(2,36 % en moyenne en décembre 2014) a permis aux jeunes
primo-accédants, exclus du marché depuis deux ans, de retrouver le
chemin des agences immobilières.
Le retour de cette catégorie de population sur le marché de l’accession
s’explique également par les politiques agressives des banques pour
atteindre leurs objectifs commerciaux de fin d'année. Elles ont en effet
ciblé principalement les jeunes souhaitant souscrire à un crédit
immobilier.