Détournés de l'acquisition immobilière ces derniers temps, les
investisseurs privés et les primo-accédants devraient reprendre du poil
de la bête en bénéficiant des mesures fiscales annoncées dans le projet
de loi de finances pour 2015.
Relancer le secteur du bâtiment et de l’immobilier, tel est l’objectif des mesures fiscales annoncées dans le dispositif dit « loi Pinel ». Entrée en vigueur en septembre 2014, la loi Pinel vise à redonner confiance aux investisseurs privés.
Les investisseurs ont dorénavant le choix entre plusieurs durées
d’investissement. Ils pourront opter pour une durée d’investissement de
6, 9 ou bien 12 ans. La réduction d’impôt est fonction de la durée
choisie : 12 % de l’investissement immobilier pour une durée de 6 ans,
18 % pour 9 ans ou 21 % pour 12 ans. D’autre part, la loi Pinel ouvre la
possibilité de bénéficier d’une réduction d’impôt en louant à un
descendant ou à un ascendant.
Dans un contexte économique très difficile, les primo-accédants sont les plus touchés. Dans certain réseau d’agences immobilières ,« la
part des primo-accédants dans les acquéreurs immobiliers a par exemple
chuté à 31 % au premier semestre 2014 contre 40 % en 2011 ».
Néanmoins, l'élargissement récent du prêt à taux zéro (PTZ+) dans
l’immobilier neuf permettrait aux ménages modestes et de classe moyenne
de financer la construction ou l'achat d'un logement neuf. Le PTZ a
également été réintroduit dans le cadre de l’achat d’un logement ancien
avec travaux importants, ce qui l'assimile fiscalement à un local neuf.
Grâce à des avantages fiscaux votés dans le cadre de la loi de finances
2014, les investisseurs institutionnels devront également faire partie
des acheteurs potentiels de l'immobilier résidentiel. En effet,
l’exonération de taxe foncière pendant 15 ans et la TVA à 10 % les
incitent à investir davantage dans des logements intermédiaires à
destination des classes moyennes.