La restitution du dépôt de garantie à la fin du bail est un litige
fréquent entre un propriétaire et son locataire. En effet, il arrive
souvent que le bailleur retienne tout ou partie de la somme pour
remettre le logement en état.
Selon un arrêt de la cour de Cassation, le locataire ne peut pas être
tenu responsable des dégradations occasionnées par la vétusté. Ainsi, à
son départ, il ne peut se voir reprocher les détériorations provoquées
par l’usure résultant du passage du temps.
L’arrêt de la 3ème chambre civile de la cour de Cassation en
date du 20 mai 2014 apporte des précisions sur la responsabilité du
locataire quant à l'état des lieux, après un départ en particulier. Cet
arrêt confirme que le locataire n’est tenu qu’aux réparations locatives
rendues nécessaires par les détériorations intervenues pendant la location, et non à celles liées par la vétusté.
En effet, un bien loué peut subir au fil du temps une détérioration due à
la vétusté ou l’usure résultant du passage du temps alors même que le
locataire en a fait un usage normal. La jurisprudence précise, par
exemple, que la réfection des peintures n’entre pas dans la catégorie
des réparations à la charge du locataire. Elle incombe au bailleur
puisque le loyer constitue déjà la contrepartie de cette usure.
L’usure normale correspond à ce qui est inhérent à une occupation des
lieux. Elle doit être admise par le locataire. Selon l’article 1732 du
Code Civil, la comparaison entre l'état des lieux d'entrée et l'état des
lieux de sortie permet de déterminer les réparations imputables au
locataire.